• Prologue

    Voici un prologue d'un récit que j'ai hâte de continuer !

    Je n'avais jamais rien demandé à personne, comptant toujours sur moi-même... Mais il y a des moments comme celui-là où l'on est obligé de compter sur autrui. Pas que ça me fasse plaisir, non, je déteste compter sur quelqu'un d'autre que moi. Mais dans toutes les choses que j'aurai pu demander à quelqu'un, il ne me serait jamais venu à l'idée que se puisse être celle-là. Ni à lui, surtout pas à lui... Il m'exaspère, je le déteste ! Mais je n'ai pas le choix, je dois lui demander, et être polie, car s'il refuse je ne sais pas ce que je vais faire... De toute façon, il ne refusera pas, il ne refuse jamais. Il est tel un faucon : majestueux, fier et cruel.

    Je m'approche vers lui, mes pas se ralentissant me laissant bien le temps de le voir. Lui, dont on ne connait presque rien, lui qui est si mystérieux, vêtu d'un long manteau noir se finissant au-dessous de ses genoux, d'où on voyait apparaître un jean noir. Une capuche empêchant de voir son visage, mais je n'ai pas besoin de ça pour le reconnaître et il le sait. Il sait que j'approche, mais m'attend patiemment, ne me brusquant pas. Il connaît la raison de ma nocturne et fatale visite. Je m'arrête à quelques mètres de lui, ne voulant pas continuer. Quelques gouttes d'eaux ruissellent sur mon visage, faisant disparaître les quelques larmes qui coulent encore. Je lève la tête, observant une dernière fois le ciel voilé d'où la pluie s'écoule. J'avance encore de quelques pas et m'arrête à sa hauteur. Etouffant un dernier sanglot, je prends mon courage et exige d'une voix audible dans cette nuit sans lune :

    « - Tue-moi »

    Deux simples mots, ces simples mots qui mettent un thermes à ma vie, qui closent mon destin, m'assurant une mort certaine. Il se retourne de façon à me faire face, et me regarde avec ses yeux, qui même sans les voir, je sais qu'il y brûle la cruauté et l'indifférence. Je demande, il exécute, sans question ni détours. C'est pour ça que pour ma première demande aux autres, je l'ai choisi : il le fera quoiqu'il se passe. Sans l'ombre d'une hésitation, il porte sa main à sa hanche et y retire un poignard, une belle lame. Au moins je mourrais de sa main experte, sans douleur, sous le joug de sa lame. Je n'ai pas peur, seule un sentiment de tristesse s'empare peu à peu de moi, mais c'est fini maintenant, ma vie se finit ici, je n'aurai pu rêver de meilleurs endroits pour accueillir ma mort. Il fait un mouvement brusque et ma vue se trouble, je tombe, il me rattrape et me dépose lentement sur le sol humide, il me regarde ...attristé ? Je ne peux pas plus y réfléchir, sans douleur, sans peur, le néant me rattrape et m'engloutit.


    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :